LYCÉE JEAN-PIAGET - Douze élèves neuchâtelois figurent parmi les rares Romands à se lancer dans la création de mini-entreprises pour leur travail de maturité. Ils ont présenté leurs produits hier.
Les uns fournissent de quoi garantir un peu d’ordre au fond du sac ou de ses poches: un étui en forme de doughnut pour ranger ses écouteurs, appelé Sweetbox. Les autres offrent un «upgrade» à l’art du cooking jar. Ces pots remplis des ingrédients secs d’une recette qu’on peut directement jeter dans la casserole. L’idée de Cook’easy, c’est de fournir les recettes sous forme de graduation à enrouler autour du bocal afin que celui-ci puisse être réutilisé pour réaliser une recette simplement. Ces produits ont été présentés hier en présence d’une centaine de personnes au lycée Jean-Piaget, à Neuchâtel.Une entreprise comme diplôme Deux groupes de six élèves de maturité académique y ont officiellement lancé leur mini-entreprise. Avec deux objectifs ambitieux: remplacer leur travail de maturité par une vraie démarche entrepreneuriale, dans le cadre de «Young Entreprise Switzerland». Et remporter la compétition que cette association organisera en mai à Lucerne. Ce ne sera pas une mince affaire, car les Romands sont rares à se lancer: il n’y a que sept groupes francophones, dont les deux Neuchâtelois, parmi les 210 mini-entreprises lancées cette année.Financement du public CEO (directeur), responsable marketing, communication, administration… Les élèves se sont partagé les fonctions de base de l’entreprise, dont ils sont devenus actionnaires, avec droit de vote. Ils rencontreront leur enseignant une fois par semaine pour évaluer les progrès et fixer les objectifs à réaliser. Le reste du temps, l’équipe doit s’organiser pour gérer son entreprise au mieux. Pour se financer, les mini-entrepreneurs vendent des participations de 15 francs, jusqu’à concurrence de 3000 francs. Mise en pratique Ces montants sont destinés à mettre au point le produit, gérer l’entreprise, monter un site web. payer les salaires, les charges sociales et la TVA (des montants réels, mais symboliques, sont fixés). Hier, familles et amis se sont pressés pour acquérir les premiers bons de participation. Pour Raphaël Perotti, chef de projet YES au lycée Jean-Piaget, l’aventure «offre aux élèves l’occasion de mettre en pratique leurs acquis scolaires et de prendre de véritables responsabilités dans un projet innovant. Ils abordent aussi des matières qui ne sont pas étudiées en classe, comme le marketing ou la gestion de production. Un plus indéniable pour leur parcours.» Les élèves ont élaboré un business plan qui leur permettra de participer à diverses foires, à un concours régional et à un concours national. «Ce travail remplace formellement le travail de maturité», explique Raphaël Perotti. «Il sera évalué sur la base du travail en équipe et d’aspects personnels, sur le plan rédactionnel par exemple. Ils obtiendront une note personnelle, et leur titre de maturité mentionnera: «Création et gestion d’une mini-entreprise pendant une année scolaire». INFO + Suivez leurs aventures: Les mini-entreprises sont présentes sur instagram et internet: @cookeasy_yes http://www.cookeasy.ch [email protected] http://www.youtube.com/channel/UCRu8X-VcJgAPT69-O0GWNWQ et @sweetboxyes.